Mémoire. Demain, 24 avril double commémoration. #plusjamaisça

Parce que je refuse de regarder et laisser faire. #plusjamaisça #Neveragain
Demain midi nous commémorerons le génocide des Arménien-ne-s qui s’est déroulé dans les territoires sous l’autorité de l’Empire ottoman à partir de 1915. Il s’est déroulé en plusieurs étapes : désarmement des soldats arméniens, déportations des habitant-e-s des régions frontalières, adoption d’une loi sur l’expulsion, et enfin déportations massives et assassinats. Comme pendant la Shoah où il y a 72 ans, le monde découvrait les charniers, les chambres à gaz, les camps d’extermination et de concentration, les massacres, l’extermination systématique des Juifs, des Tsiganes, des handicapé-e-s, des homosexuel-le-s par le régime nazi au nom d’une idéologie raciste, xénophobe et fasciste.

La particularité du génocide des Arméniens, réside comme la Shoah, dans son caractère massif et sa totale impunité, mais aussi dans le fait que cela s’est déroulé sous les yeux de la communauté internationale, qui a laissé faire. Ce qui doit nous interpeller dans le cas du génocide des Arménien-ne-s (Araméens, Chaldéens, Assyriens, Syriaques) c’est l’hypocrisie scandaleuse qui fait qu’à ce jour seuls quelques pays et organisations internationales ont reconnu le génocide.
Mais aussi qu’aujourd’hui l’indifférence vis-à-vis des Chrétiens d’Orient et en particulier des Yézidies, permette de les viser pour éliminer un peuple. A travers les femmes, les enfants, les vieillards et les hommes bien entendu.

La mémoire de la Shoah ne peut plus empêcher les manifestations antisémites; mêmes les plus débridées, aujourd’hui, tout comme le génocide arménien ne peut empêcher le nationalisme turc exacerbé d’ailleurs.
Pourtant la singularité du génocide ne peut apparaître comme subjective, comme juive, notre mémoire, nos mémoires doivent rejoindre celle de notre pays. Car notre mémoire, mais si nous revendiquons le droit d’en exprimer le devoir, concerne tout le monde, nous concerne toutes et tous. Et c’est pour cela qu’il est si important que nous nous rejoignions enfin dans une lecture commune des événements de la Shoah – lecture indissociable de celle de la Deuxième Guerre mondiale.
Toutes les victimes n’étaient pas juives, mais tous les Juifs étaient victimes. L’Autre, celui ou celle qui était différent-e, était persécuté-e voire assassiné-e.
Rappelons Elie Wiesel qui disait: « l’oubli signifierait danger et insulte. Oublier les morts serait les tuer une deuxième fois. Et si, les tueurs et leurs complices exceptés, nul n’est responsable de leur première mort, nous le sommes de la seconde ».
Il faut se souvenir et transmettre pour ne pas oublier, et afin d’éviter que l’histoire ne bégaye à nouveau. Et pour transmettre, pour lutter contre l’oubli, les négationnismes, il faut que chacun devienne un « passeur de mémoire »,
Demain j’espère que nous serons nombreux/ses au Mémorial à Ixelles et ensuite au Mémorial de la Shoah. Comme chaque année j’y serai.

Demain je me recueillerai devant le mémorial des Arménien-ne-s et je lirai les noms des déporté-e-s au Mémorial de la Shoah, car comme disait aussi Albert Einstein: « le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire » . Je refuse de regarder et laisser faire. #plusjamaisça #Neveragain

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